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Protection à usage unique : la combinaison gagnante |
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Les combinaisons de protection font partie des EPI de base. Lorsqu’ils sont à usage unique, ces équipements présentent de nombreux avantages par rapport aux protections réutilisables. |
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Les combinaisons vont évoluer avec la réglementation. Celle-ci prévoit en effet, avec le décret n°2012-639, qu’à compter du 1er juillet 2015, la concentration moyenne en fibres d’amiante, sur huit heures de travail, ne devra pas dépasser dix fibres par litre. C’est une division par dix du taux précédemment autorisé, qui plaçait la limite à 100 fibres par litre. On peut parier que les combinaisons devront se plier à cette contrainte. Ce que certains fabricants ont naturellement anticipé. Pour mémoire, ce décret fixe les modalités de mesurage des empoussièrements. Dorénavant c’est une technique plus moderne – et qui permet de détecter plus de fibres – qui sera utilisée : la microscopie électronique à transmission analytique. Trois catégories de classification sont mises en place. Au premier niveau, l’empoussièrement est inférieur à la VLP. Au deuxième, la valeur est supérieure ou égale à la VLP et inférieure à 60 fois la VLP. Enfin, au troisième niveau, la valeur est supérieure ou égale à 60 fois la VLP et inférieure à 250 fois la VLP. D’après la lettre du décret, l’employeur est tenu de s’assurer du respect de la valeur limite d’exposition professionnelle pour l’ensemble des travailleurs et doit communiquer les conditions et les résultats des contrôles au médecin du travail et au CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) ou, à défaut, aux délégués du personnel. |
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À chaque risque sa combinaison |
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Quelques fabricants de combinaison de protection, peu nombreux, se disputent actuellement le marché français, parmi lesquels DuPont, 3M, Honeywell ou Segetex, par exemple. Chacun propose une multitude de modèles, adaptés aux différents risques et nécessités techniques. Il existe de nombreuses matières, formes ou types de vêtements de protection contre le risque chimique (car c’est le risque principal), mais tous doivent impérativement porter le sigle CE. Il doit être résistant au produit utilisé, car la résistance d’un matériau à un produit chimique n’est pas permanente : tous les produits finissent par traverser la paroi du vêtement à plus ou moins longue échéance. La combinaison doit être adaptée à la tâche à réaliser : la résistance physique du matériau doit convenir aux risques du poste (agression chimique, abrasion, coupure ou piqûre). Le risque que le vêtement soit happé par des machines tournantes, par exemple, doit également être pris en compte. La combinaison doit enfin être suffisamment confortable, adaptée à la taille de l’utilisateur, légère et perméable à la vapeur et à la transpiration, afin d’éviter toute contrainte thermique supplémentaire. |
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Analyser le danger |
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La recherche du meilleur compromis entre protection et confort implique d’analyser l’ensemble des risques auxquels sont confrontés les utilisateurs. En effet, les risques présents sur le poste de travail peuvent être non seulement d’origine chimique, mais aussi mécanique (coupure, choc), électrique (contact direct, court-circuit), thermique (projection de liquide chaud, rayonnement thermique intense) ou liés aux rayonnements (ultraviolet, infrarouge, soudage, laser). L’évaluation du risque chimique doit faire l’objet d’une analyse complète, qui permettra de connaître la nature du produit concerné, sa composition, sa concentration, sa toxicité, sa nature physique (gaz, solide pulvérulent, liquide, brouillard) et d’évaluer le type de contact avec le produit chimique (immersion, pulvérisation, éclaboussure, contact avec une vapeur ou un brouillard). Cette analyse permettra aussi de connaître les conditions d’utilisation du produit (pression, température) et déterminer la durée de la tâche nécessitant la protection. |
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Des avantages incontestables |
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« Si l’on rappelle les arguments favorables au vêtement à usage unique, résume Valérie Pierret (EMEA Marketing Manager chez DuPont), il y en a trois. Le niveau de protection est supérieur (le vêtement est neuf, donc pas de problème de maintenance, d’hygiène, ni de décontamination ou de contamination secondaire). La combinaison est plus simple et flexible à utiliser qu’un textile classique (pas de problème d’entretien ou de stockage, pas de contrat de location-entretien, fin de vie assurée par le recyclage ou l’incinération). Le confort, le design et l’hygiène sont supérieurs (poids du matériau très inférieur, meilleure fermeture et étanchéité, mouvements agréables et plus faciles, vêtement toujours propre). » D’ailleurs les préventeurs et les utilisateurs finaux ne s’y trompent pas : elles se trouvent dans tous les secteurs industriels et la plupart des activités, depuis la production jusqu’à la maintenance ! |
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Le témoignage de l’expert Lionel Delport, Préventeur National Spécialiste des risques Industriels, Gérant EPI et vêtements de travail à SNCF. |
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« Nous avons inventé la combinaison usage court haute visibilité » |
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« Nous avions besoin d’une combinaison de protection qui n’existait pas sur le marché des EPI : une combinaison haute visibilité à usage unique. Cette combinaison doit être de catégorie 3 et répondre à plusieurs normes : EN 20471 Haute Visibilité classe 3, EN 13034:2005 type 6 et NF EN ISO 13982-1:2004 type 5. Les utilisations de ce type d'EPI pour nos opérateurs sont multiples, comme lors de certaines actions sur matériaux susceptibles de contenir des fibres d’amiante, ainsi que pour les agents exposés aux risques chimiques et biologiques. Mais parallèlement, ils peuvent être exposés au risque de heurt par circulation ferroviaire ou au risque routier. La plupart des fabricants que nous avons contactés n’y ont pas cru et ne se sont pas vraiment intéressés à notre problématique, sauf un. Une réflexion est maintenant en cours pour la fabrication de cette combinaison et sa certification à dire d'expert pour la HV est en cours. Les tests que nous avons effectués avec plusieurs de nos technicentres du matériel sont très concluants. Nous considérons que, toute proportion gardée, il s’agit d’une vraie révolution ! Cet équipement de protection, vraiment nouveau, va intéresser beaucoup d'utilisateurs, à commencer par les autres branches et activités de SNCF (Infrastructure, fret..) mais aussi le BTP, les transports d’une façon générale, voire la police et la gendarmerie qui se trouvent, de par leurs missions, souvent sur la voie publique… Nous avons été si convaincus par le fabricant qui a décidé de nous accompagner que nous réfléchissons à d'autres produits, sous la forme d’une partie haute de type blouson et d’une partie basse, portables séparément, et pourquoi pas, à l'avenir, une version à flamme retardante. Avec ce type de produits innovants, les avantages sont nombreux : nous pourrons mieux adapter les dotations de nos opérateurs en vêtements tissés et aussi abaisser de façon conséquente nos dépenses de lavage. » |
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L’expérience d’un professionnel Gunwal Joly, Animateur Sécurité Environnement, Laïta (Yffiniac) |
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« Nous avons eu du mal à trouver la bonne solution » « Dans l’activité laitière qui est la nôtre, le risque chimique – sans être réellement spécifique – est particulier. Nous avons dû, afin de protéger nos collaborateurs, réaliser des études de postes pour leur fournir des protections adaptées. Ce risque était d'autant plus sournois qu'une partie de notre personnel maniait des produits dangereux – comme les produits lessiviers pour nettoyer les cuves des camions ou les pédiluves – sans avoir réellement conscience du risque induit par l'exposition à ce type de produits. Pour certains EPI, il est assez simple de trouver la bonne solution, comme dans le cas des gants. Pour d'autres, c'est plus compliqué. Par exemple, dans le cas des combinaisons de protection fournies au personnel chargé du nettoyage des locaux ou des cuves, nous avons eu du mal à trouver la bonne solution. Nous cherchions un équipement de protection efficace et confortable. L’équipement de protection que nous utilisions avant répondait aux normes de sécurité mais présentait un certain nombre d’inconvénients : difficile à mettre, il était trop chaud, pas ajusté, même à la bonne taille ; il gênait les employés dans leurs mouvements, surtout au niveau du bas des jambes, entraînant parfois des chutes. Nous nous sommes rapprochés d'un fabricant, en l'occurence DuPont, qui a pu nous faire une offre satisfaisante en termes de sécurité et de confort. » |
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Combinaisons : matières complexes |
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Polymères, élastomères ou caoutchouc participent à la fabrication des combinaisons de protection contre le risque chimique. Ils ont pour nom polypropylène, polyéthylène, néoprène, nitrile, polychlorure de vinyle (PVC). Mais la plupart des vêtements sont réalisés à partir de matières complexes faisant l’objet d’une marque déposée. Parmi celles-ci, citons le Nomex, une fibre aramide résistant aux températures élevées ainsi qu’à un grand nombre de produits chimiques ou solvants ; le Responder, un matériau multipelliculé résistant à la pénétration d’un grand nombre de produits chimiques ; le Téflon, un mélange de polymères fluorocarbonés présentant une excellente résistance aux produits chimiques et à la chaleur, mais une moindre résistance physique. Il est souvent combiné à d’autres matériaux ; le Tyvek, un matériau non tissé résistant à un grand nombre de produits chimiques. Beaucoup de ces alliages et revêtements font preuve d’une remarquable résistance aux déchirures. Légers et plutôt confortables, ils sont conçus pour assurer une protection optimale contre les salissures industrielles. Ils protègent des éclaboussures et des projections entrantes à base d’eau tout en permettant le passage d’air et de la vapeur d’eau sortants. | ||
Les détails qui font la différence |
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> 1 Capuche 3 pièces ergonomique (couvre-tête et éventuellement cache-barbe) > 2 Élastique autour du visage conçu spécialement pour le port d’un masque respiratoire > 3 Coutures cousues extérieures > 4 Fermeture à glissière avec rabat protecteur pour assurer l’étanchéité > 5 Ceinture élastique, collée à l’intérieur pour plus de liberté de mouvement > 6 Élastiques aux poignets et aux chevilles > 7 Entrejambe 3 pièces > 8 Chaussettes intégrées qui se portent dans des bottes ou chaussures de sécurité avec un rabat supplémentaire assurant une étanchéité élevée |
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3 questions à... Loïc Penven, Curage et entretien du réseau des égouts de Paris |
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Pourquoi portez-vous des équipements de protection ? Comment vous protégez-vous ? Quels sont vos équipements ? Quels risques vous menacent-ils ? |
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Point de vue d’expert Céline Maillard, Chef de produits Industrie, Segetex – E.I.F. |
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« Il y a un certain nombre de questions simples à se poser lors du choix d’une combinaison de protection. Les normes répondent à certaines d’entre elles mais pas toutes. C’est pourquoi il est avisé de bien réfléchir à ces interrogations : |
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Six types de vêtements normalisés |
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Les vêtements de protection, notamment ceux à usage unique, ou « usage court », contre les risques chimiques sont classés en six types (selon les risques d’exposition, de 1(*) pour la plus forte protection, à 6 pour une protection moindre). Pour chaque type de vêtement, il y a des classes de performance qui permettent de situer le niveau de protection. Une combinaison de protection devrait se situer dans la classe la plus élevée possible selon les risques identifiés. Il convient de noter qu’il n’existe pas de vêtement de protection assurant une protection contre tous les produits chimiques : puisqu'il faut être sélectif, il est préférable de se protéger contre * L’indication Type 1 peut être complétée des précisions suivantes : |