BTP : 11 pistes pour les intérimaires
Comme le rappelle l’OPPBTP, « les salariés intérimaires travaillant dans le BTP subissent 4,3 fois plus d’accidents graves et 7,1 fois plus d’accidents mortels que les autres salariés tous secteurs confondus. » Par ailleurs, « comparativement aux salariés du BTP, les salariés intérimaires travaillant dans le BTP subissent 1,3 fois plus d’accidents graves et 1,9 fois plus d’accidents mortels. »
Pour lutter contre cette sur-sinistralité, il est donc impératif de faire de la SST de ces travailleurs un enjeu majeur. Et d’agir en conséquence… Dans cette optique, l’OPPBTP et l’Aract Grand Est ont publié une étude-action devant permettre d’améliorer les conditions de travail et la santé des intérimaires du BTP. Présentée mardi 5 novembre lors du salon Expoprotection par Grégory Plançon, chargé de mission à l'Aract Grand Est, et Benoît Langard, responsable d’opération prévention de l’usure professionnelle à l'OPPBTP, ladite étude-action analyse, d’une part, les facteurs de cette sinistralité et donne, d’autre part, des solutions concrètes pour y remédier.
> Les onze pistes proposées sont les suivantes :
• Maîtriser les relations EU (entreprise utilisatrice)/AE (agence d’emploi) par des accords-cadres avec un nombre restreint d’AE ;
• Créer un référentiel de compétences commun et le vocabulaire associé ;
• Former/sensibiliser les recruteurs des AE au monde du BTP ;
• Agir conjointement à la suite des analyses d’AT ;
• Créer une application mobile facilitant l’acte d’intérim ;
• Formaliser le « Qui fait quoi » dans l’intégration du salarié intérimaire ;
• S’assurer que les modes opératoires ont été présentés aux salariés intérimaires ;
• Renforcer le « leadership sécurité » des encadrants ;
• Prévenir les problèmes de barrière de la langue ;
• Établir un partenariat de formation EU/AE aux métiers en tension ;
• Agir sur la connaissance des risques fondamentaux.
Photo d’illustration © Getty Images