AT/MP. Le Covid-19 reconnu maladie professionnelle ?
Depuis les déclarations du ministre de la Santé, Olivier Véran, les soignants contaminés pourraient bénéficier d’une prise en charge spécifique dans le cadre du dispositif maladie professionnel. Du moins, certaines personnes. Pas toutes car le gouvernement aurait dans l’intention de réserver ledit dispositif à certains professionnels comme ceux du secteur de la santé. A l’inverse de plusieurs syndicats et associations qui veulent un dispositif plus large, dont étendu à d’autres professions. Ce qui est parfaitement entendable. Car, honnêtement, que dire à une caissière, un agent de sécurité, un conducteur de bus… qui aurait attrapé le virus en assurant sa mission, son travail ? D’ailleurs, le 9 avril, Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a souhaité qu’un traitement analogue soit réservé aux agents placés sous sa tutelle car, selon lui, A ses yeux, le lien entre la pathologie et le service doit être présumé pour les fonctionnaires de son administration qui « ont assuré des missions en contact avec le public durant l’urgence sanitaire ».
Un processus normalement assez long
La reconnaissance d’une maladie professionnelle est normalement un processus assez long. La déclaration du ministre de la Santé montre donc la volonté du gouvernement d’accélérer un peu les choses et de compenser ainsi les risques pris par les professionnels de la santé.
Ce dispositif sera-t-il réservé au monde de santé, aux agents du ministère de l’Intérieur ? Le 3 avril, L’Académie nationale de médecine a recommandé une prise en charge, au titre des maladies professionnelles dues à des virus, des « professionnels de santé » et des « personnels travaillant pour le fonctionnement indispensable du pays (…) qui ont subi des conséquences graves du fait du Covid-19 ». A suivre…