Des artisans très stressés
La Capeb, la CNATP et le pôle d’innovation Iris-ST ont dévoilé les résultats préoccupants du 3ème baromètre Arti Santé BTP, une enquête nationale dédiée à l’analyse des conditions de travail, de l’état de santé et du stress des chefs d’entreprise artisanale du BTP et du paysage.
En 2016, 71% des artisans estimaient être en bonne santé, soit une baisse de 9 points en deux ans. Le constat est très alarmant. S’ils restent optimistes vis-à-vis de leur avenir, les artisans du bâtiment sont soumis à des rythmes de travail qui s’intensifient, et contribuent à la dégradation de leur état de santé. Les causes de cette nouvelle détérioration sont multiples, mais le poids de l’administratif, les charges de travail et les incertitudes économiques représentent les sources de stress les plus importantes, citées par les artisans du bâtiment.
Une intensification du stress des artisans.
- 58 % des chefs d’entreprise artisanale déclarent qu’ils sont souvent, voire très souvent stressés contre 53 % en 2015. Il en découle un état de fatigue physique et psychique qui, pour certains, les conduit au burn out.
- 29 % d’entre eux, pensent avoir fait, ou avoir été proche d’un burn out en 2016.
- 8 % d’entre eux, déclarent avoir été victimes d’une dépression au cours des 5 dernières années, contre 6 % en 2015.
- Si 77 % des artisans estiment que leur activité est exigeante sur le plan physique ; 87 % d’entre eux, estiment qu’elle l’est sur le plan mental.
- 70 % déclare souffrir de douleurs musculaires ou articulaires.
- La moitié d’entre eux, font part d’un état de fatigue important et de troubles du sommeil.
Un suivi médical des chefs d’entreprise artisanale, quasi inexistant.
- 52 % d’entre eux déclarent consulter leur médecin, à de très rares occasions.
- 51 % évoquent le manque de temps pour justifier ce manque de suivi médical.
« Les premiers enseignements que je perçois de cette étude sont le faible suivi médical des chefs d’entreprises artisanales, regrette Patrick Liébus, président de la Capeb. « Il nous faut accompagner en cela, le dirigeant, qui pris par le temps et par l’activité de son entreprise, oublie de prendre soin de lui, tandis que des pathologies non détectées, prospèrent. »