Exosquelettes chez Daucalis

Comment fabriquer et poser des menuiseries de plus de 2,50 mètres de hauteur, incluant des vantaux pesant jusqu’à 250 kg chacun, en assurant non seulement une très haute qualité de réalisation mais également la santé et la sécurité de ses salariés ? Tel était le défi à relever par l’entreprise de menuiserie Daucalis, bien connue pour être capable de gérer des chantiers exceptionnels. Notamment sur des sites généralement occupés et ultra-sécurisés.
« La reconnaissance de notre savoir-faire nous conduit à réaliser des chantiers hors-normes. Pour intervenir à des étages supérieurs, nous effectuons depuis toujours, dès que cela est nécessaire et possible, l’approvisionnement de nos menuiseries par grutage – avec une grue araignée ou un camion grue – afin de limiter le port de charge manuel. Mais, avec l’exigence attendue des projets qui nous sont confiés, alliant la tradition du bois et des performances techniques rares, nous sommes amenés à réaliser des ouvrages de plus en plus lourds. Le poids moyen de nos vantaux installés sur site est de 120 kg et cela peut aller jusqu’à 250 kg par vantail pour des menuiseries monumentales. Nous nous devons de prendre en compte ces évolutions de charge et de contrainte physique pour protéger la santé de nos collaborateurs et améliorer leurs conditions de travail », explique Christophe Gaboriau, fondateur et co-dirigeant de Daucalis.
Pose de menuiseries finies sur site
Pour lutter contre le risque de troubles musculosquelettiques de ses collaborateurs et leur garantir des conditions d’exercice à la hauteur de la rareté de leur niveau de compétences, l’entreprise a identifié deux points d’amélioration : la pose des vitrages en atelier et la pose des menuiseries sur chantier.
« En vitrerie, la manutention des verres et des ouvrants vitrés est de plus en plus compliquée du fait du poids des verres techniques (jusqu’à 150kg le volume). De plus, la réalisation des solins silicone et du nettoyage des vitrages nécessite une position penchée vers l’avant, une posture contraignante pour le dos, poursuit Christophe Gaboriau. En pose, nos compagnons doivent installer des menuiseries à la fois difficiles et délicates à manipuler. Au-delà de leurs dimensions et de leurs poids, les finitions de nos menuiseries sont généralement réalisées en atelier pour répondre aux contraintes d’un site occupé avec un temps d’intervention optimisé ; face à l'exigence du soin attendu, il est donc essentiellement de soulager l'effort. »
Plusieurs exosquelettes
Après plusieurs essais, et en concertation avec ses collaborateurs, Daucalis a choisi d’investir dans différentes solutions d’aide à la manutention, adaptées à chaque problématique identifiée :
• 1 exosquelette de posture en atelier vitrerie pour réduire la charge et la tension sur les muscles lors du travail en position penchée vers l’avant ;
• 2 exosquelettes pour réduire, lors de la pose des menuiseries, les forces agissant sur le dos en les répartissant sur les cuisses ;
• 1 palonnier à ventouse pour la pose des vitrages en atelier ;
• 1 chariot de levage à fourche pour la pose des menuiseries avec imposte sur chantier en réhabilitation lourde ;
• 1 chariot de levage avec palonnier à ventouse, sur roue à pneu pour la manutention des vantaux vitrés sur des chantier en site occupé.
Après cette première phase d’investissement, d’un montant total de 42 750 euros, Daucalis prévoit d’ores et déjà l’acquisition de deux exosquelettes supplémentaires pour équiper une deuxième équipe de pose.
Photo d’illustration © Daucalis