La réforme des retraites lancée par le gouvernement contient un volet, important, sur la pénibilité. En effet, le projet contient des mesures concernant les salariés des métiers dits pénibles. Pour ces travailleurs, le gouvernement veut « prévenir l'usure professionnelle » en élargissant le nombre de travailleurs susceptibles de profiter d’un compte professionnel de prévention (C2P).

Créé en 2015, le C2P a concerné depuis un peu moins de deux millions de salariés des métiers pénibles.  Salariés qui peuvent, grâce à ce système, accumuler des points leur permettant de partir à la retraite plus tôt, de jouir d’un temps partiel ou de suivre des formations.

La réforme voulue par le gouvernement devrait aussi permettre d’abaisser les seuils de certains facteurs d’expositions aux risques professionnels afin que plus de salariés puissent jouir du C2P. Par exemple, le seuil du travail de nuit pourrait passer de 120 à 100 nuits par an. Celui du travail en équipe successives serait abaissé à 30 nuits contre 50 à l’heure actuelle. Ces abaissements de seuil devraient permettre, par an, à plus de 60 000 travailleurs supplémentaires d’accéder au C2P.

Reconversion et visite obligatoire

Le gouvernement veut aussi mettre en place un fonds d'investissement dans la prévention de l'usure professionnelle. Ce fonds, doté d'un milliard d'euros, permettra de financer des actions en matière de prévention et de sensibilisation, et de reconversion.

Par ailleurs, comme l’a expliqué Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, le volet pénibilité de ladite réforme met en place, pour les métiers à risques, une visite médicale obligatoire à 61 ans afin de permettre, le cas échéant, un départ à la retraite anticipé.

En ce qui concerne les points acquis dans le cadre du C2P, les salariés exposés à plusieurs risques, sans limites de nombre, pourront acquérir lesdits points plus rapidement. Enfin, les travailleurs jouissant du C2P profiteront d'un droit à la reconversion pour changer de métier.

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