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Santé & Sécurité au Travail 22 mars 2022 15:19:56

En finir avec les AT graves et mortels

Pour Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat auprès de la ministre du Travail, de l’Insertion et de l’Emploi chargé des Retraites et de la Santé au Travail, « en 2022 nul ne devrait mourir en faisant son travail. » Partant de là, le secrétaire d’Etat a donc présenté au Comité national de prévention et de santé au travail (CNPST) le premier Plan pour la prévention des accidents graves et mortels. Plan qui fixe la feuille de route en matière de réduction de ces accidents pour les quatre prochaines années. « Ce plan pour la prévention des accidents de travail graves et mortels, élaboré avec les principaux organismes institutionnels de prévention (Cnam, INRS, OPPBTP…) et en lien avec les partenaires sociaux, comprend des actions concrètes, de nature à relancer une dynamique de progrès car ciblées sur les travailleurs les plus exposés et les risques les plus importants », a expliqué le secrétaire d’Etat.

Faire mieux

A l’origine de ce plan, un constat : après une longue période de baisse ayant conduit à réduire fortement la sinistralité au travail, ces dernières années ont été marquées par un arrêt de la diminution du nombre d’AT graves et mortels, avec environ 500 accidents (hors accidents de la route) de ce type chaque année. Le plan a donc pour objectif de relancer un mouvement de baisse du nombre et de la gravité des accidents en mettant en œuvre, pour la première fois, un plan d’action dédié qui constitue, en outre, une mise en œuvre du quatrième Plan Santé au Travail (PST4) présenté en décembre 2021. PST4 dont il vient préciser, dans ce domaine, les modalités opérationnelles de déploiement par des actions concrètes.

Publics les plus exposés

Ce plan s’attache particulièrement aux publics les plus exposés aux accidents du travail graves et mortels que sont les jeunes et nouveaux embauchés, les travailleurs intérimaires, les travailleurs indépendants et détachés, ainsi qu’aux TPE-PME, et vise les principaux risques tels que le risque routier, les chutes de hauteur et l’utilisation de certaines machines. Il mobilise plusieurs leviers complémentaires :

  • des actions de sensibilisation et de formation, notamment dans le cadre des cursus de formation et par la mise en place pour tous les nouveaux embauchés d’un parcours de formation en santé et sécurité, ou par exemple par des actions de sensibilisation des services de prévention en santé au travail à destination des intérimaires en particulier, ou l’adaptation des messages à destination des travailleurs détachés ;
  • le renforcement des mesures de prévention (surveillance du marché des équipements de protection et de sécurité, renforcement de l’évaluation des risques, information renforcée sur les aides à la prévention, généralisation de l’offre de couverture en santé au travail pour les travailleurs indépendants introduite par la loi du 2 août 2021, suivi des travailleurs intérimaires par les services de prévention en santé au travail des entreprises utilisatrices…) ;
  • le dialogue social, en particulier par la mobilisation des branches professionnelle, de façon à adapter au mieux les actions mises en œuvre aux réalités professionnelles et des entreprises ;
  • le développement des outils de connaissance et de suivi des accidents du travail graves et mortels, pour mieux cibler les actions vers les secteurs et métiers les plus à risque, en améliorant notamment le partage d’information entre l’État et la sécurité sociale.

Photo d’illustration © Getty Images

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